De nos jours, les médecins, docteurs et professeurs transgressent toutes les règles fixées par les textes régissant le corps médical. Au service des urgences, c’est le pire. Il faut avoir un parent qui y travaille ou un haut placé qui usera de ses connaissances.
C’est malheureux de compter le nombre de patients qui sont sur un lit d’hôpital sans soins ni considération de la part des agents de santé. Souvent, des malades et blessés d’accident meurent par négligence. La conscience professionnelle n’est plus à la page. Dans nos hôpitaux, la solidarité a perdu tout son sens. Le comportement du personnel médical dépend de ce qu’on donne.
Crachant ainsi sur leur fameux «Serment d’Hippocrate», ces médecins s’adonnent à des pratiques illicites. Que font-ils des dons de médicaments provenant des organisations internationales? Celles-ci se sont données pour mission : de donner des chances aux malades en tentant de les sauver par le don de produits pharmaceutiques. A-t-on vu un patient dire avoir gratuitement reçu des soins? Ceux qui bénéficient de ces médicaments, le méritent-ils au même titre que les indigents?
Par ailleurs, le médecin, docteurs, professeurs et autres responsables sanitaires n’honorent pas les tâches si nobles qui leur ont été confiées. Ils arrivent au travail, les derniers, et rentrent avant les autres. Ils prennent tout leur temps alors que des dizaines de patients font la queue. Où vont-ils? Leurs cliniques privées? Personne n’ignore cette triste réalité de notre pays. Le corps soignant s’est transformé en agent commercial. Ainsi, les diagnostics sont mal posés.
Les tristes constats faits par les Maliens dans les hôpitaux sont hélas trop nombreux. Il est temps que le ministère de la santé prenne ses responsabilités et agissent pour que l’ordre et la justice soient rétablis dans nos centres de santé. Loin d’une simple belle phrase, le slogan démagogique “Santé Pour Tous” doit être une réalité au Mali.
Fatoumata Labassou Touré